La rudesse des hivers québécois met régulièrement nos structures à l’épreuve, et les façades de briques ne font pas exception à la règle. Quels sont les risques associés aux cycles de gel-dégel? Quels signes d’usure doit-on surveiller? Et comment réparer les revêtements endommagés?
Rénovations résidentielles simplifiées
Effritement, fissures et éclatement : inesthétiques et problématiques
Mis à l’épreuve par l’hiver, les murs de briques fragilisés par la glace risquent de s’effriter. On note différents types d’effritement, dont les symptômes sont variables. L’écaillage, également appelé desquamation, décrit la désagrégation de la surface de la brique, qui se détache par lamelles. L’alvéolisation caractérise pour sa part l’apparition de creux à la surface de la brique; le délitage représente le détachement de fines couches de matière au contact de la main; et l’efflorescence décrit l’apparition de taches crayeuses sur la surface de la brique.
Les fissures et l’éclatement de la brique sont généralement causés par l’infiltration d’eau. Lors des cycles de gel-dégel, le volume de la brique gorgée d’eau change régulièrement. La pression importante ainsi exercée sur la brique finit par la faire céder.
De tels dommages devraient être réparés le plus rapidement possible. Pour ce faire, il est recommandé de retenir les services d’un professionnel, qui saura mesurer la gravité du problème et vous conseiller la technique de réparation la plus adéquate : mortier, mastic, polyuréthane, époxy ou autre.
Joints endommagés : le point sensible de votre façade
Les joints de mortier sont la partie de votre façade la plus vulnérable aux intempéries. Il est donc essentiel d’y apporter un soin tout particulier après une période de gel. En effet, la glace a tendance à se loger dans les joints, ce qui leur fait perdre leur étanchéité et leur adhérence initiale. Des joints fissurés ouvrent grand la porte aux infiltrations d’eau, qui risquent à leur tour d’endommager la brique.
Vous souhaitez rejointoyer votre mur vous-même? Sachez que dégarnir et remplacer des joints abîmés n’est pas une mince affaire. Mieux vaut faire appel à une entreprise spécialisée afin d’économiser du temps et de profiter de résultats garantis.
Remontées capillaires : un problème de base
N’y voyez aucun rapport avec les cheveux : une remontée capillaire est une infiltration d’eau montant de la base vers le haut d’un mur. En hiver, la glace et la neige peuvent se tasser aux bas des murs jusqu’à former des accumulations importantes. Quand arrive le printemps, la fonte des neiges fait monter en flèche le niveau d’humidité, et il n’est pas rare que l’eau s’infiltre alors dans la fondation et la façade.
Plusieurs solutions s’offrent à vous pour régler ce problème, de la pose d’une baguette d’étanchéité à la base du mur à l’assèchement électro-osmotique. Si ces termes vous sont étrangers, n’ayez crainte : ces travaux doivent de toute manière être réalisés par un professionnel!
Entretien : quelques pistes de solution
Pour mettre toutes les chances de votre côté, surveillez régulièrement l’état de vos murs de briques. Réparez les solins endommagés, assurez-vous de l’étanchéité du calfeutrage autour des portes et des fenêtres, procédez à l’entretien périodique des joints de mortier, et installez des gouttières pour éloigner l’eau de votre façade.
Vous songez à protéger votre mur de briques à l’aide d’un revêtement imperméabilisant ou d’une couche de peinture? Pensez-y à deux fois. De tels revêtements ont plutôt tendance à emprisonner l’eau dans le mur, ce qui aggrave les dommages à la brique et pourrait créer de la moisissure.
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